vendredi 1 mars 2024

Les pointes de couplage ont-elles une utilité ?

 

 


 

Les amortisseurs telluriques ont leurs origines dans la genèse de l'électronique qui se composait à l'époque de matériaux sensibles aux vibrations tels que les tubes, les bandes magnétiques, cellule piezo ...


Et donc des amortisseurs, tels que l'on pouvait en trouver sur les platines, avaient une incidence sur la qualité du signal, qu'il soit de basse fréquence ou de haute fréquence. 

De nos jours la seule utilisation encore acceptable et même recommandée de tels amortisseurs est en studio d'enregistrement, pour les micros, les enceintes de guitares, et pour les mélomanes nostalgiques : les amplis à tubes, les platines tourne-disque qui restent sensibles aux vibrations. 

Plus aucun appareil Hifi moderne n'est dans ce cas... hormis éventuellement les platines CD d'entrée de gamme qui n'ont pas un bon amortissement interne...

Ci-dessous : positionnement stupide d'une platine CD, couplée mécaniquement à un parquet en bois avec des pointes de couplage : il en résulte que les vibrations du parquet sont intégralement transmises à la platine (ce qui est pratique pour tester l’amortissement interne de celle-ci, MDR 😂 mais bien entendu ce n'est pas le but recherché) : le brave vendeur d'auditorium pense que ces pointes "découplent"... et ils sont malheureusement nombreux à faire cette grave erreur ... A la limite il aurait pu poser la platine sur une plaque de mousse, bien que ça ne serve pas à grand chose si les enceintes sont bien positionnées...

Exemple de truc à ne jamais faire !

Alors qu'en est-il des enceintes ?

1) Il ne faut pas que les vibrations des enceintes soient transmises à des elements vibrants parasites (plancher, bibelots) : si les enceintes sont posées sur du carrelage, c'est l'idéal, car pas besoin d'amortissement (voir ci-dessous : c'est le seul cas d'utilisation de pointes de couplage)... mais le carrelage a d'autres inconvénients (reverb). Si les enceintes sont posées sur un plancher résonant : il faut amortir.

2) Il ne faut pas que l'amortissement permette un quelconque mouvement du référentiel inertiel, c'est à dire : le corps de l'enceinte. Seules les membranes doivent bouger. Le déplacement des membranes dans l'air (et compressions associées) ne doit pas produire le moindre mouvement de l'enceinte (dans les basses, bien entendu, ceci ne concerne pas les aigus) : l’amortissement ne doit donc pas être "mou".


Les pointes de couplage (et non pas "découplage") sont des pointes métalliques permettant de créer un couplage mécanique total/parfait si la pression exercée est suffisante. La pression mécanique résultant de la masse de l'enceinte est démultipliée par la diminution de la surface de contact, ce qui permet un "contact sec ponctuel" avec transmission de ~100% de l'énergie vibratoire vers le support en dessous. Bien entendu : un couplage mécanique étant toujours bidirectionnel, il y a également transmission de ~100% de l'énergie vibratoire depuis support en dessous vers les enceintes.




Les pointes de couplage d'enceinte ne sont donc utilisables que sur plancher totalement inerte : béton, marbre, carrelage : dans ce cas le couplage obtenu va évacuer l'énergie vibratoire parasite de l'enceinte vers l'énorme masse du plancher béton : c'est le but ! 
 
Il faut proscrire absolument l'utilisation de pointes de couplage sur tout autre type de support que le béton (jamais de pointes de couplage sur plancher bois, meuble, ... JAMAIS !!!! ) : si on ne veut pas transformer le plancher en gigantesque caisse de résonnance !!
 
 
Exemple de truc à ne jamais faire !

Il en résulte que la meilleure méthode pour porter des enceintes, est d'utiliser un AMORTISSEMENT (caoutchouc) de FAIBLE EPAISSEUR, et DUR (il faut un facteur amortissement faible) : des pieds en caoutchouc/polymère dur de moins de 5mm.






jeudi 29 février 2024

Quels supports pour les enceintes ?

 


 

Les amortisseurs telluriques ont leurs origines dans la genèse de l'électronique qui se composait à l'époque de matériaux sensibles aux vibrations tels que les tubes, les bandes magnétiques, cellule piezo ...


Et donc des amortisseurs, tels que l'on pouvait en trouver sur les platines, avaient une incidence sur la qualité du signal, qu'il soit de basse fréquence ou de haute fréquence. 

De nos jours la seule utilisation encore acceptable et même recommandée de tels amortisseurs est en studio d'enregistrement, pour les micros, les enceintes de guitares, et pour les mélomanes nostalgiques : les amplis à tubes, les platines tourne-disque qui restent sensibles aux vibrations. 

Plus aucun appareil Hifi moderne n'est dans ce cas... hormis éventuellement les platines CD d'entrée de gamme qui n'ont pas un bon amortissement interne...

Ci-dessous : positionnement stupide d'une platine CD, couplée mécaniquement à un parquet en bois avec des pointes de couplage : il en résulte que les vibrations du parquet sont intégralement transmises à la platine (ce qui est pratique pour tester l’amortissement interne de celle-ci, MDR 😂 mais bien entendu ce n'est pas le but recherché) : le brave vendeur d'auditorium pense que ces pointes "découplent"... et ils sont malheureusement nombreux à faire cette grave erreur ... A la limite il aurait pu poser la platine sur une plaque de mousse, bien que ça ne serve pas à grand chose si les enceintes sont bien positionnées...

Exemple de truc à ne jamais faire !

Alors qu'en est-il des enceintes ?

1) Il ne faut pas que les vibrations des enceintes soient transmises à des elements vibrants parasites (plancher, bibelots) : si les enceintes sont posées sur du carrelage, c'est l'idéal, car pas besoin d'amortissement (voir ci-dessous : c'est le seul cas d'utilisation de pointes de couplage)... mais le carrelage a d'autres inconvénients (reverb). Si les enceintes sont posées sur un plancher résonant : il faut amortir.

2) Il ne faut pas que l'amortissement permette un quelconque mouvement du référentiel inertiel, c'est à dire : le corps de l'enceinte. Seules les membranes doivent bouger. Le déplacement des membranes dans l'air (et compressions associées) ne doit pas produire le moindre mouvement de l'enceinte (dans les basses, bien entendu, ceci ne concerne pas les aigus) : l’amortissement ne doit donc pas être "mou".


Les pointes de couplage (et non pas "découplage") sont des pointes métalliques permettant de créer un couplage mécanique total/parfait si la pression exercée est suffisante. La pression mécanique résultant de la masse de l'enceinte est démultipliée par la diminution de la surface de contact, ce qui permet un "contact sec ponctuel" avec transmission de ~100% de l'énergie vibratoire vers le support en dessous. Bien entendu : un couplage mécanique étant toujours bidirectionnel, il y a également transmission de ~100% de l'énergie vibratoire depuis support en dessous vers les enceintes.




Les pointes de couplage d'enceinte ne sont donc utilisables que sur plancher totalement inerte : béton, marbre, carrelage : dans ce cas le couplage obtenu va évacuer l'énergie vibratoire parasite de l'enceinte vers l'énorme masse du plancher béton : c'est le but ! 
 
Il faut proscrire absolument l'utilisation de pointes de couplage sur tout autre type de support que le béton (jamais de pointes de couplage sur plancher bois, meuble, ... JAMAIS !!!! ) : si on ne veut pas transformer le plancher en gigantesque caisse de résonnance !!
 
 
Exemple de truc à ne jamais faire !

Il en résulte que la meilleure méthode pour porter des enceintes, est d'utiliser un AMORTISSEMENT (caoutchouc) de FAIBLE EPAISSEUR, et DUR (il faut un facteur amortissement faible) : des pieds en caoutchouc/polymère dur de moins de 5mm.





samedi 23 décembre 2023

KEF LS50 Anniversary - les enceintes absolues ?

 

 

 

Depuis quelques années je ne m'interesse pas vraiment à KEF : mauvaises expériences en auditorium (dues à ces abonimables amplis Atoll ???)... Mais presque tout le monde n'arrete pas de venter les qualités des KEF LS50, et toutes les review sont unanymes : parait que c'est difficile de trouver aussi bien...

Je test donc des KEF LS50 "Piano Black".

 
Je les compare A/B avec mes enceintes de référence actuelles : les Q Acoustics Concept 20, qui ont une réponse presque totalement plate de 60HZ à 20KHz, une absence de directivité exemplaire et un découpage des registres fantastique : les Concept 20 sont le très haut de gamme du constructeur en format compact, ... et je compare aussi avec mes Triangle Genese Trio.
 
Mon ampli actuel est un NAD 328 Hypex, la source est du FLAC transmit en full 32bits via DLNA, donc bit perfect.
 
Alors ... premiers résultats d'écoute comparative :
  • Ca descend bas, excellentes basses, bien maîtrisées : avantage aux KEF versus les Q Acoustics dans le grave
  • C'est très détaillé, mais pas aussi "ciselé" que les Concept20 : les LS50 ont un peu plus "d'ambiance", un peu moins d' "analytique" (mais ça reste globalement assez proche)
  • Les mediums sont similaires aux Concept20 : très naturels et bien à leur place dans le mix
  • La sensibilité légèrement plus faible sur les KEF, mais ça monte plus haut en volume (sans distorsion)
  • Les aigus des LS50 sont équivalents en qualité, fins, soyeux, mais un peu moins en avant que les Concept20, c'est plus "soft"
  • La spatialisation latérale est équivalente, avec peut-être un léger avantage pour les Concept20. Je pense que les KEF sont un chouilla plus directives
  • Un peu plus de profondeur stéréo sur les KEF
  • Les KEF sonnent bien sur tout : c'est plus tolérant que les Q Acoustics, en particulier sur le Rock
 
La "musicalité" est complètement ouf !! c'est pas du tout ce que j'avais retenu de mes écoutes précédentes. Je suis très surpris !!! Même des trucs hyper denses et pêchus comme Tesseract s'écoutent sans aucune fatigue, et sans sacrifier la dynamique subjective.
 
 
Une autre qualité : les voix medium se détachent parfaitement et restent très définies même sur des morceaux énervés avec une grosse densité musicale en arrière plan (Opeth, Tesseract, etc...). Produire un tel résultat avec un si petit HP c'est de la magie noire ! 
 
Ces enceintes bénéficient d'une conception très aboutie et semblent parvenir à réconcilier à la fois les audiophiles, les simples mélomanes, et les ingénieurs du son : elles n'ont pas grand chose à envier à un monitor de studio niveau "neutralité", pas grand chose à envier à des enceintes Hifi highend coutant 5x leur prix niveau "musicalité/analytique", et pas grand chose à envier niveau "facilité d'écoute" à des systèmes Bose ultra-grand-public.



 
Je ne suis pas certain, mais j'ai lu plusieurs review qui disent que les nouveaux modèles Meta augmentent un peu les aigus. Les LS50 pré-Meta seraient plus "douces". En tout cas "douces" elles le sont !! c'est un vrai plaisir. C'est aussi détaillé que les Q Acoustics, avec des basses aussi profondes que mes grosse Triangle Genese, et avec une douceur d'écoute qui fait penser à des grosses Sansui vintage à 5 HP... un petit miracle.
 
En résumé : des enceintes "consensuelles", polyvalentes, faciles à écouter, précises, spatiales, détaillées, douces, dynamiques. 
 

Maintenant soyons clairs : ce ne sont pas des machines à basses, ni des enceintes avec une courbe Harman : c'est 100% orienté audiophile, avec une réponse en fréquences plate. Nota bene : les basses sont "parfaites" pour moi : il y en a plus qu'assez !!
 
Ce qui est phénoménal c'est la diffusion !! Elle est comparable à une enceinte radiale ! Le sweet spot : "c'est la pièce entière", et tout en conservant une excellente qualité positionnelle des registres quand on se met au sweet spot médiant : on conserve donc tous les avantages d'une paire d'enceintes stéréo haut de gamme.
 
Donc ... vu qu'actuellement elles sont bradées à 600€ la paire dans certains magasins : c'est l'affaire de la décenie D'autant plus que les nouveaux modèles META sont surtout une évolution esthétique et sonnent "identique", et "ni plus ni moins" qualitatif (d'ailleurs certains préfereront les LS50 originales aux LS50 Meta : et de leur point de vue : c'est juste une régression qui coute cher). 
 

 
Update après quelques mois d'utilisation : leurd excellentes précision et fidélité mises à part : le truc vraiment magique avec ces enceintes c'est effectivement la scène sonore et la spatialisation plus large que presque tout ce qui existe sur le marché. A ma connaissance : les seules enceintes qui se comportent à la fois comme une très bonne paire stéréo focale, avec une précision positionnelle des instruments de la stéréo classique, et se comporte aussi comme une enceinte stéréo radiale avec sa scène sonore indépendante du point d'écoute. C'est clairement de la sorcellerie !!!!
Certains ont osé dire que ce sont les meilleures enceintes Hifi du marché à n'importe quel prix, je n'irai pas jusque là  ...
Et en plus elles sont douces, "musicales", puissantes quand il faut, ... bref je ne sais pas comment j'ai pu vivre sans...
 

lundi 11 décembre 2023

Q Acoutics Concept 20 - des monitors presque parfaits ?


 



En créant la Concept 20 en 2013, qui fut l'initial modèle Q Acoutics mettant en oeuvre le brevet de double coffret parfaitement inerte à amortissement liquide "gelcore" ... et premier haut de gamme de la marque : ce modèle dispose d'une combinaison de technologie acoustique unique et d'une électronique très pointue (excellents HP et filtres très élaborés). Q-Acoustics a probablement créé l'une des 10 meilleures enceintes format monitor de tous les temps... De nombreux bancs d’essai vont dans ce sens et commencent à classer ces Concept 20 dans une liste de speakers légendaires comprenant entre autres les Rogers LS3a.
 
Bien amplifiées et bien positionnées : ces enceintes sont vraiment spectaculaires dans presque tous les registres en particulier au niveau scène stéréo, cohérence, profondeur, finesse des aigus. Les tweeters sont hyper "réalistes" pour des domes.
 
Un point remarquable : on peut les driver très, très fort sans aucune distorsion, ce qui est une caractéristique qu'on ne constate généralement que sur des enceintes beaucoup plus chères.
Le seul bémol est la nécessité de vraiment soigner le positionnement si on veut que ça descende suffisamment bas avec des basses de qualité. C'est normal , et c'est pas seulement lié à la taille : elles sont conçues comme ça : 100% Hifi et pas une once de boom boom. 
 
Ces enceintes ont une réponse presque aussi parfaite qu'un bon monitor de studio.
 

 
D'ailleurs les colonnes Concept 40 de la marque n'ont pas "beaucoup plus" de bosse dans le grave (et à contrario certaines enceintes du même gabarit que les Concept 20 d'autres constructeurs comme B&W descendent plus bas). J'ai d'ailleurs pu constater que les Concept 300 et Concept 500 de Q Acoutics ont plus ou moins la même réponse dans le grave : une réponse "Haute Fidélité", et ces modèles font référence dans bon nombre d'auditoriums élitistes.
Les plus gros points forts de ces enceintes sont
  • l'assise / l'autorité qui s'en dégage
  • la spatialisation, absence de directivité : on peut écouter de n'importe quel point et entendre la stéréo : rarissime (perso c'est un scoop)
  • La qualité des aigus : "naturels" c'est le terme : fins, vraiment "présents" sans aucune agressivité / fatigue : on dit parfois "musical" pour désigner ce ressenti.
Je ne suis pas certain que Q Acoustics arrête la série Concept-20, mais c'est une possibilité pour un produit Hifi qui a déjà 10 ans. En tout cas si vous êtes vraiment audiophile dans l'âme et recherchez avant tout une restitution hyper-naturelle qui retranscrit le moindre détail de l'enregistrement avec douceur et autorité : le prix actuel auquel on arrive à obtenir ces enceintes est tout simplement un hold-up car elles surpassent la plupart des modèles haut-de-gamme de ce gabarit de nombreux autres constructeurs.
 
PS : vous pouvez aussi regarder du coté des Concept 30 qui sont une version modernisée de la Concept 20 : plus de grave principalement... mais c'est le prix du haut de gamme Q Acoutics de 2023, pas celui de 2013 😉 .
 
 
 

dimanche 29 octobre 2023

[The Absolute Sound] Amplificateur DAC numérique hybride NAD C 328

Amplificateur DAC numérique hybride NAD C 328 et lecteur CD C 546BEE
Traduction de l'article paru dans The Absolute Sound, par Paul Seydor, le 24 janvier 2019.
 
 
 C 328 Hybrid Digital DAC/Amplifier
Puissance :
50 W RMS, de 20 Hz à 20 kHz , THD < 0.01% , les deux canaux pilotés
THD nominal : 0,005 % à la sortie 1 V Entrées
analogiques : Trois niveaux de ligne sur prises RCA, un mm phono Entrées
numériques : Coaxiale (x2), TosLink optique (x2), Bluetooth
Sortie niveau ligne : Sortie caisson de basses sur prise RCA
Dimensions : 17 1/8″ x 21 3/16″ x 11 1/4″
Poids : 10,8 lbs.

Peu de choses dans l'audio haut de gamme me procurent plus de plaisir ou me tentent d'être plus fier de notre quête du son absolu qu'un équipement audio à la fois abordable et performant. Nous examinons ici deux composants, dont le prix est économique, mais qui affichent des performances excellentes, même dans un domaine tout à fait remarquable, qui devraient mettre un terme aux plaintes répétées selon lesquelles TAS ne se soucie que des produits dont le prix est destiné aux PDG, aux barons du pétrole et aux gestionnaires de fonds spéculatifs. Il s'agit d'un ampli numérique intégré hybride et d'un lecteur de disque compact de NAD, une entreprise qui a peu d'égal et aucun supérieur en matière de produits axés sur la valeur avec un minimum de compromis.

Il y a dix ans, j'ai examiné l'amplificateur intégré C 326BEE de NAD et je l'ai jugé non seulement comme une superbe affaire, mais aussi comme un superbe amplificateur, tout simplement. Il s'agissait d'une conception traditionnelle dans le bon sens du terme, offrant un étage phono intégré, plusieurs entrées de niveau ligne, des commandes de balance, de graves et d'aigus, un ampli casque et 50 watts par canal de puissance NAD, ce qui signifie qu'il était capable de variations de tension à court terme assez importantes, qui se traduisent à leur tour par une plage dynamique assez impressionnante qui dément sa puissance nominale. Cette unité, je suis heureux de le découvrir, reste dans la gamme NAD, bien qu'avec une désignation V2, et se vend toujours au prix de 549 $.

Comme son surnom assez long l'indique, le C 328, également au prix de 549 $, s'adresse principalement aux audiophiles qui se consacrent à tout ce qui est numérique, notamment au streaming. Malgré sa façade simple et son châssis mince (le lecteur CD C 546BEE (voir encadré) est en réalité plus grand que le C 328), il offre beaucoup de connectivité et des circuits sophistiqués avec une expertise technique considérable derrière eux. Il existe trois paires d'entrées analogiques : une curieusement étiquetée « TV » ; un autre « Streaming », évidemment destiné aux sorties analogiques d'un serveur de musique, bien que les deux acceptent n'importe quel signal analogique de niveau ligne ; et le troisième pour un phonostage intégré à aimant mobile. Les quatre entrées restantes sont numériques : deux coaxiales et deux optiques, plus une antenne offrant une connectivité Bluetooth pour tout appareil convenablement équipé, y compris les téléphones portables, les tablettes et les ordinateurs personnels. La connexion Bluetooth n'est pas haute résolution, mais comme je n'ai actuellement pas de tuner, c'était bien de pouvoir afficher All Things Considered , TED Talks , Fresh Air , Film Week et d'autres émissions de NPR dans la salle de musique. Les bornes d'enceintes sont des bornes de liaison à cinq voies qui, bien que peu résistantes, sont bien plus substantielles que ce qui est typique à ce niveau de prix. Il y a aussi une sortie pour un subwoofer.

La plupart des amplificateurs intégrés NAD précédents, y compris le C 326BEE, permettent aux sections ampli et préampli de fonctionner indépendamment et disposent de commandes de balance, de basses et d'aigus. Ces fonctionnalités sont bannies du C 328 – la perte du contrôle de la balance est particulièrement flagrante (même si, à en juger par son absence sur de nombreuses unités de contrôle dans toute la gamme de prix, cela semble me déranger beaucoup plus que de nombreux audiophiles) . Mais le C 328 arbore un bouton appelé « Bass Boost ». Les concepteurs du NAD ont pensé que la plupart des clients d'un amplificateur de ce prix l'utiliseraient probablement avec des haut-parleurs qui ne sondent pas exactement les profondeurs. L'activation de ce bouton augmente les basses d'environ 6 à 7 dB à 80 Hz, ajoutant un peu de punch agréable tout en passant en dessous de cette fréquence afin de ne pas surcharger l'amplificateur ou les haut-parleurs avec des basses très profondes. Bien que je n'aie aucune utilité pour l'amplification des basses avec mes haut-parleurs, cette fonction offre une compensation efficace du volume sonore pour une écoute de faible niveau.

Conformément à son orientation numérique, le C 328 contient également un DAC intégré capable d'accepter le signal de n'importe quel composant numérique doté d'un port coaxial ou optique, notamment les téléviseurs, les lecteurs CD et les serveurs de musique. Greg Stidsen, directeur de la technologie et de la planification des produits du NAD, m'a dit que le DAC Cirrus Logic CS42528 constitue le cœur de la section DAC : un circuit à huit canaux que le NAD implémente dans une « configuration double différentielle, dans laquelle les six canaux supplémentaires sont utilisé pour réduire le bruit et améliorer la linéarité. Entre autres choses, affirme Stidsen, le NAD est capable d'obtenir du Cirrus environ 10 dB de plus de plage dynamique que les autres fabricants qui l'utilisent. Bien que j'aie fait la plupart de mes évaluations en utilisant les entrées analogiques, si votre lecteur CD a quelques années ou plus et dispose d'une sortie numérique, il y a de fortes chances que vous obteniez une meilleure reproduction en l'exécutant via le DAC du C 328 (voir l'encadré pour plus d'informations). plus à ce sujet). Et si vous écoutez votre téléviseur via votre chaîne stéréo, comme je le fais, et si l'ensemble dispose d'une sortie optique, lisez-le également via le DAC intégré pour un meilleur son. Il convient de noter que toutes les entrées numériques sont compatibles 24/192.

Pesant un peu moins de 11 livres, le C 328 est si compact et léger que lorsque j'ai ouvert la boîte pour la première fois, je me suis demandé si NAD ne m'avait pas envoyé par erreur autre chose qu'un amplificateur. Le poids à lui seul vous indique qu’il s’agit de classe D, mais ce n’est pas toute l’histoire. NAD l'appelle un ampli hybride car il licencie la technologie UcD de la société néerlandaise Hypex Electronics de telle manière que les performances sont très proches de celles de la technologie nCore, également sous licence Hypex, dans l'amplificateur phare de NAD, la Masters Series. M22 (voir la critique de Neil Gader). Bien que la technologie Hypex soit sous licence, l'étage de sortie, conçu en interne par NAD, utilise différents FET et filtres de reconstruction pour des niveaux de courant plus élevés. Évaluée à 50 watts par canal, la conception ne permet pas la mise en œuvre du circuit d'écrêtage doux éprouvé du NAD, grâce auquel ses amplis conventionnels pourraient extraire un peu plus de plage dynamique (en relâchant en fait la régulation de l'alimentation et en permettant à l'amplificateur de fonctionner). déformer un peu plus), mais Stidsen affirme que l'alimentation peut générer 100 watts si nécessaire et se clipsera gracieusement. Le circuit est invariant en charge (d'où sa puissance de sortie identique sous quatre ou huit ohms) et prétend être capable de meilleures performances que la classe AB (avec une consommation d'énergie bien inférieure) car les huit dispositifs discrets actifs réduisent considérablement la distorsion de croisement.

La principale bête noire des amplificateurs de classe D est la fréquence de commutation de 500 kHz, qui doit être éliminée à l'aide d'un filtre de reconstruction. Selon Stidsen, « tout comme le transformateur de sortie d'un amplificateur à tube, il peut limiter le facteur d'amortissement et provoquer une réponse en fréquence inégale en fonction de l'interaction avec l'impédance du haut-parleur piloté. » Le NAD localise le filtre à l’intérieur de la boucle de rétroaction, ce qui « donne un facteur d’amortissement très élevé et une réponse plate dans différentes impédances ». Plus d'informations à ce sujet prochainement.

 

Bien entendu, cette nouvelle technologie n’aurait guère d’importance si ses performances ne la justifiaient pas. Avant d’en arriver là, permettez-moi de souligner que j’ai évalué cet appareil exclusivement dans le type de système haut de gamme avec lequel il ne serait presque certainement jamais utilisé dans le soi-disant monde réel. L'électronique de référence est constituée d'un Pass Labs X150.8 (classe A coulissante, 150 watts par canal) et d'un dumper de courant Quad Stereo (140 watts par canal), le préamplificateur mon McIntosh C52, le tout alimentant mes enceintes de référence, Harbeth Monitor 40.2 ( 15 000 $/paire) et Quad 2805 ESL (12 000 $/paire). Bien qu'aucun des deux ne soit particulièrement difficile à conduire, le Harbeth est en fait notoirement inoffensif, mais les deux n'ont qu'une efficacité modérée et une résolution extrêmement élevée.

Cela dit, je me retrouve dans le même dilemme que lorsque j'ai récemment examiné les micros à aimant mobile AudioTechnica, relativement bon marché, c'est-à-dire, je me demande si je devrais retenir mon enthousiasme, ne serait-ce que pour le bien de ma crédibilité auprès des garçons du monde entier. le club cher est toujours meilleur. Mais la vérité doit éclater : le C 328 m'a étonné le jour où je l'ai allumé pour la première fois, et étonné d'être resté jour après jour pendant la période d'évaluation jusqu'au moment où j'écris ces lignes, peu de temps après avoir été bouleversé. par le nouvel enregistrement spectaculaire d'Andris Nelsons de la gigantesque Quatrième Symphonie de Chostakovitch [DG, CD]. Cet amplificateur est super propre, exceptionnellement transparent, très détaillé, extrêmement faible en termes de distorsion et de bruit perçus, et si disproportionnellement dynamique et stable dans des conditions très exigeantes que sa taille et sa puissance nominale, paradoxalement, ont rapidement disparu de mon esprit.

Il y a dix ans, lorsque j'ai examiné le C 326BEE, l'un des plus grands défis que je lui ai lancé était la troisième scène du premier acte de Siegfried de Wagner [Decca, CD]. Cet acte comprend l'action de Siegfried pourchassant le Mime nain autour de la scène sonore, puis chantant le « Forging Song » en mode holdentenor à pleine gorge tout en martelant l'épée Nothung pour lui donner forme. Le producteur John Culshaw s'est donné la peine de se procurer une enclume et un marteau (comme indiqué dans la partition), que le percussionniste frappe au rythme tandis que l'ensemble de la Philharmonie de Vienne flamboie tout autour. La prise en main et le contrôle dont fait preuve cette petite crevette d'amplificateur, avec ses maigres 50 watts par canal de puissance de classe D, sont presque insolents. Même sur certains très bons systèmes, les coups d'enclume les plus bruyants peuvent anéantir l'orchestre pendant une fraction de seconde, mais pas avec le C 328. Certains critiques audio aiment faire grand cas du « timing » d'un composant, c'est-à-dire de sa capacité à tout garder ensemble. . Ce petit amplificateur l'a certainement. Ailleurs dans la scène, les courses-poursuites sur la scène sonore sont suivies avec une précision exemplaire. Et non, je n'ai fait aucune tentative au cours de cette évaluation ou d'une quelconque des évaluations pour le chouchouter avec des niveaux inférieurs à ceux que j'écouterais normalement, et très souvent je les ai poussés bien au-delà juste pour entendre comment il réagirait.

Comme tout audiophile le sait, un piano est un instrument très exigeant à reproduire, et la coda du « Waldstein », dans laquelle Beethoven a poussé les limites des pianofortes de son époque jusqu'à leur destruction réelle, trouve le compositeur à son apogée, d'une virtuosité époustouflante à la fois. quant au tempo et à la dynamique. J'ai mis le C 328 à l'épreuve avec l'enregistrement de Richard Goode [Nonesuch], et encore une fois, la prise en main et le contrôle étaient tout simplement incroyables. J'ai aussi fait écouter un enregistrement plus récent du même morceau interprété par Valentina Lisitsa [Naxos], peu connue pour sa retenue, et le C 328 s'est encore une fois montré à la hauteur (cet enregistrement est vraiment puissant). Sur le même disque se trouve son interprétation époustouflante du Totentanz de Liszt , que le NAD a expédié sans accroc ni hoquet.

Maintenant, je n'évalue pas nécessairement un amplificateur uniquement en fonction de ce qu'il peut faire avec des gros appareils, mais soyons réalistes, c'est généralement l'une des premières choses, sinon la première, que nous voulons savoir si nous sommes acheter avec un budget serré. Et à notre époque où une excellente puissance est bon marché, 50 watts sont certainement considérés comme faibles. Alors une fois satisfait de cela, j'ai ensuite mis le joli nouvel enregistrement de Jacintha des chansons de James Taylor [Groove Note], et j'ai été immédiatement séduit, la reproduction vocale impossible à reprocher : séduisante, ronde, dimensionnelle, nuancée, de même que la légèreté instrumentale. sauvegardes. Plus de voix : sur Sing We Noel de Joel Coen, le chœur entre par l'arrière et avance, entouré par l'acoustique résonnante de l'église, l'impression sonore de la distance parcourue de loin en proche était étrange par son réalisme.

Soit dit en passant, ces deux enregistrements sont sur vinyle, donc je peux vérifier que cet étage phono n'est pas ajouté, donnons-leur-un-petit-quelque-chose-en plus après coup. Selon Stidsen, Bjorn Erik Edvardsen, le génie résident du NAD (un mot pas trop fort), a pris un soin particulier à rendre l'égalisation RIAA très précise avec une marge de surcharge généreuse. J'ai passé plusieurs heures agréables à écouter des disques vinyles et le C 328 n'a jamais déçu : le son est particulièrement ouvert, sans restriction, large en dynamique et extraordinairement faible en bruit. Je soupçonne que la plupart des acheteurs de cet appareil sont intéressés par le streaming et les téléchargements numériques, mais ce phonostage est plus que suffisant pour répondre aux besoins de tous les utilisateurs dont les collections LP sont en sommeil, ou des nouveaux arrivants qui voudront peut-être se présenter aux plaisirs en aucun cas démodés de vinyle.

Le C 328 s'en sort parfaitement dans les domaines des détails, des nuances et de la résolution. Un de mes albums préférés est Gloryland [Harmonia Mundi USA], où les quatre femmes des Anonymous Four sont enregistrées avec une présence et une réalisme exceptionnelles. Conformément à leur nom, les quatre chanteurs aiment se mélanger si complètement que le son est effectivement impossible à distinguer, mais de bons systèmes révéleront facilement l'individualité de chaque voix, et il en fut de même avec le C 328 en place. Dans l'enregistrement par Arnold Steinhardt de la sonate pour clarinette de Bernstein [Naxos/DG], à la fin du premier mouvement, le violoniste se réduit au silence. L'enregistrement est rapproché et vif, et vous pouvez entendre l'archet se déplacer sur la corde, la toucher à peine puis la lâcher timidement. Mettez le superbe enregistrement de Gaspard de la Nuit par Martha Argerich et vous pourrez entendre ses ongles claquer sur les touches (à la consternation de ses ingénieurs du son), tandis que les vocalisations de Glenn Gould sur ses nombreux enregistrements sont là pour ennuyer ou être savourées, selon chacun. goûts. Et dans la coda de l'enregistrement par Bernstein de la Neuvième Beethoven à Vienne [DG], on peut clairement entendre son pied taper le rythme sur le podium malgré le fait que l'orchestre et le chœur au complet résonnent au-dessus.

 

Concernant l'équilibre tonal, les amplificateurs NAD ont parcouru un long chemin depuis l'original et très apprécié 3020, qui avait un son résolument romantique, chaud et sombre, et un peu doux mais toujours musical. Une trace de ce caractère Yin subsiste même dans le C 326BEE par ailleurs très neutre, mais seulement une trace. Rien de tout cela ne peut être entendu dans le C 328 totalement neutre, même si je dois ajouter que sur le rock et le jazz entraînant, il a certainement fait preuve de beaucoup de punch, de kick, de dynamisme et de swing. Subjectivement, le bruit et la distorsion sont extrêmement faibles, la présentation remarquable par sa clarté et son articulation sans toutefois apparaître le moins du monde analytique. Si ce type d'hybridation est l'avenir de l'amplification de classe D, alors pour ma part, j'attends avec impatience le moment où la puissance élevée de pointe n'aura plus besoin d'être logée dans un châssis produisant des hernies.

Compte tenu des compromis potentiels auxquels j'ai fait référence plus tôt en ce qui concerne le facteur d'amortissement et donc le contrôle des basses grâce au filtre de reconstruction, je dois souligner que la réponse des basses à tous égards ne présentait aucune limitation qui, à mes oreilles, pouvait être attribuée à ce filtre, et encore une fois complètement démentie. la modeste puissance de sortie de l’amplificateur. L'enregistrement des détails, la délimitation des lignes, la clarification des textures et l'extension pure sont tous excellents. J’ai été étonné – encore ce mot ! – par la puissance avec laquelle le C 328 délimitait les tubas dans l’un des moments les plus épais du premier mouvement de la Quatrième Symphonie de Chostakovitch.

Avant de conclure, il y a trois aspects de cette unité que je n'aime pas. Le premier est le fonctionnement de son contrôle de volume. Veuillez noter que j'ai écrit « fonctionnement », car le contrôle lui-même est excellent, avec un superbe suivi et une plage de 120 dB par incréments de 0,5 dB, donc capable de résolutions de niveau très fines. La pénalité est que, puisque le volume par défaut est de –20 dB lors de la mise hors tension (si le volume était supérieur à –20 dB ; s'il est réglé plus bas, il revient par défaut au réglage de volume précédent), il faut plusieurs instants pour passer de très faible à normal ou plus fort. Deuxièmement, comme dans les préoccupations écologiques actuelles, l'appareil passe en mode veille lorsqu'aucun signal n'est présent (je ne l'ai pas mesuré, mais je pense que la constante de temps est d'environ 20 minutes). Le problème, c'est qu'il faut plusieurs secondes pour se réveiller et une fois que c'est le cas, le volume reste atténué. En mode veille ou éteint, si vous insérez un CD et appuyez sur Lecture, vous manquerez quelques secondes de musique à mesure que le niveau augmente. Ces bizarreries constituent cependant les paramètres par défaut du C 328 ; heureusement, vous pouvez désactiver la fonction de veille automatique. Le troisième et dernier est la télécommande, qui n’est pas beaucoup plus grande qu’une carte de crédit et qui est tout aussi plastique. Cela fonctionne parfaitement, dupliquant toutes les commandes et plus encore du panneau avant, mais cela semble terriblement ringard. Peut-être que NAD peut en proposer un plus substantiel moyennant un coût supplémentaire. (Selon le manuel, le combiné dispose d'une fonction d'apprentissage qui permet aux télécommandes non NAD de contrôler le C 328. Je n'ai pas testé cela.)

Permettez-moi d'admettre que mon grand enthousiasme pour le C 328 est dû en partie au simple facteur « wow » de sa petite taille/bas prix par rapport à ses performances étonnamment grandes. Pour mettre les choses en perspective, je ne dis pas que beaucoup de pouvoir et de dépenses ne vous achètent pas quelque chose. Bien sûr, ils le font. Sur des gros matériels comme le Chostakovitch ou le Wagner, des unités plus puissantes et plus chères apporteront parfois un sentiment de liberté, d'ouverture, de sang-froid, et cette impression paradoxale d'adhérence et de contrôle complets et d'aisance et de relaxation complètes. Sur une musique très complexe, les détails internes, les lignes contrapuntiques et les textures peuvent également être un peu plus faciles à suivre ou à identifier, et tous les instruments de gamme inférieure comme les contrebasses, les grosses caisses, les gros tuyaux d'orgue, peuvent s'enregistrer avec un peu plus de définition et poids. Et si ma pièce était beaucoup plus grande – elle fait un peu plus de 2 500 pieds cubes, 15′ x 21′ x 8′ – ou si mes haut-parleurs étaient plus inefficaces, ou si j'étais un headbanger désireux de niveaux beaucoup plus forts, sans aucun doute les limites du C 328 serait révélé de manière plus frappante. Mais cela veut simplement dire qu’on ne peut pas s’attendre à ce qu’il fasse ce pour quoi il n’est pas conçu, et n’importe laquelle de ces limitations s’appliquerait très probablement également à des amplificateurs beaucoup plus chers de spécifications similaires.

Ainsi, ceux qui vident leur compte en banque avec des systèmes audio (ou des composants individuels !) qui, comme mon collègue Steven Stone l'a récemment écrit, coûtent autant, voire plus, que les confortables maisons de la classe moyenne dans de nombreuses régions du pays, n'ont pas à s'inquiéter du Les fondements de leur foi dans l’argent ont été ébranlés ou menacés par le type d’ingénierie experte, de hautes performances et de valeur absolue qu’incarnent des produits comme le C 328. Pourtant, les différences de prix restent très importantes et les gains de performances de plus en plus étroits. Tel est, je suppose, le sort de l’audiophile. Pour ma part, le C 328 et le lecteur CD C 546BEE sont si bons que si je devais absolument « me contenter » d'eux, alors, à part ce manque de contrôle de l'équilibre, je ne me sentirais pas beaucoup démuni, et même autant je le ferais. remets-toi assez tôt. Il y a tout simplement trop de musique merveilleuse pour perdre mon temps à m'inquiéter des incréments qui pourraient me manquer.



dimanche 8 octobre 2023

Retour à la Stereo Radiale

 Le notion de "scène stéréo" est très relative.

Avec un système à 2 enceintes, quand la mise en phase est correcte, les voix centrales sont au centre (on le dit "fantome"). Néanmoins, avec de nombreuses enceintes on a des voix centrales qui se baladent un peu partout. Un autre inconvenient des paires d'enceintes est l'impossibilité d'écouter en dehors de l'axe central. Du moins : on peut le faire mais avec un résultat décentré, déséquilibré, c'est encore pire qu'en mono... 

Ce sont les quelques raisons qui me font revenir à la stéréo radiale. Aucun doute que le top est d'écouter "2" enceintes à la phase parfaite, dans l'axe à la position focale : mais en pratique on ne le fait pas très souvent... donc on écoute presque toujours une stéréo bancale, ou une stéréo complètement latéralisée dans laquelle (par exemple) les cordes aigues de la guitare sonnent à droite, les cordes graves à gauche : on écoute le plus souvent "pire que du mono". 

La stéréo radiale, quand à elle est moins précise sur les voix latérales, mais elle n'a presque aucun autre défaut, et en particulier : elle est très souvent plus "profonde" et plus réaliste sur les enregistrements Live et l'orchestre.



Rappelons les définitions :

Stéréo en diffusion focale : effet stéréophonique "traditionnel" utilisant 2 haut-parleurs en général espacés de 3 à 5m et dirigés vers un point focal d'écoute. L'avantage de ce mode de diffusion est une scène sonore naturellement large, profonde et détaillée, à condition de se positionner statiquement au point focal d'écoute (la stéréo sera décentrée partout ailleurs dans la pièce d'écoute). Les voix latérales de l'enregistrement sont parfaitement reproduites, les voix centrales sont plus ou moins précises selon le placement des 2 enceintes, la mise en phase des HP, et la position d'écoute.

Stéréo en diffusion radiale : effet stéréophonique utilisant 2 haut-parleurs disposés en un point central de diffusion et irradiant la pièce d'écoute selon un angle plus ou moins important des 2 HP. L'avantage de ce mode de diffusion est une scène sonore moyennement large et détaillée à condition de se positionner statiquement dans l'axe médian des 2 HP, et un effet stéréophonique néanmoins satisfaisant dans toute la pièce. La stéréo radiale utilise les réflexions directes sur les murs du local d'écoute pour enrichir la scène stéréophonique. Elle présente peu d'intermodulations acoustiques directes. les voix centrales sont naturellement parfaites, les voix latérales sont plus ou moins précises selon le placement de l'enceinte et sa conception HP.

C'est JBL qui a popularisé la Stereo Radiale avec son enceinte Paragon, de 1957 à 1983, la production la plus longue de toutes l'histoire des enceintes JBL. Conçue par Arnold Wolf à partir d'un concept élaboré par Richard Ranger, la Paragon était l’enceinte domestique la plus chère du marché à son lancement.

 


Dans une pièce de vie : aucun débat, il n'est pas question d'utiliser une paire d'enceintes car on ne sera presque jamais en position d'écoute au point focal. Mais dans ma pièce d'écoute ... qu'en est-il ?

J'ai donc décidé de réaliser un comparatif.

Battle : Technics+Triangle (stéréo focale) VERSUS B&W Zeppelin (stéréo radiale) !

 

 

 Avantages du système focal Technics+Triangle :

  • Incontestablement le système Technics-Triangle offre plus de largeur en position d'écoute centrée
  • Plus de détails dans l'aigu, plus de finesse des extrèmes-aigus, un son plus "soyeux"
  • Puissance légèrement plus importante (l'ampli Technics est exceptionnel), pourtant la Zeppelin affiche 2x120W RMS
  • Les infras sont un poil plus "retenus", moins profonds, ça descend moins bas
  • C'est meilleur sur le Jazz et le Rock, mais plus fatigant à l'écoute
Avantages du système radial B&W Zeppelin :
  • Plus de présence médium-aigus
  • Mediums plus définis
  • Meilleure scène stéréo en écoute décentrée
  • Ca descend un peu plus bas dans l'infra
  • Meilleur sur l'orchestre symphonique, la profondeur stéréo est plus grande : les registres de l'orchestre se détachent mieux
Soyons clair, je le dis depuis des années : la stéréo radiale et la stéréo focale ont chacune des avantages et des inconvenients. La stéréo focale reproduit naturellement parfaitement les voix latérales, et simule les voix centrales à condition d'être en position d'écoute "focale". la stéréo radiale reproduit naturellement parfaitement les voix centrales et simule les voix latérales par direct reflecting sur les murs latéraux quelle que soit la position d'écoute...

 ... retour après quelques jours ...



C'est le bonheur ! minimalisme Zen, incroyable scène sonore, plus de profondeur stéréo qu'avec mon système précédant, des détails insoupçonés dans le medium, merci les drivers medium FST, profondeur des infras (le woofer descend à 35Hz) et moins de fatigue d'écoute dans l'aigu, merci les tweeters à charge Nautilus ... les voix sont tout particulièrement magnifiques !

Donc redécouverte de ma discothèque (comme à chaque fois que je change de matos, certes... mais ça m'éduque les oreilles, à force ... depuis 30 ans). 

 
Même par rapport aux paires d'enceintes B&W que j'ai écouté en auditorium ou chez moi : la Zeppelin semble apporter quelque chose de plus, un peu un genre de musicalité qui permet d'écouter sans aucune fatique les enregistrements un peu agressifs (Tesseract, Wagner, ) et de faire sonner "moderne" des trucs des années 70's, ce qui est complètement dingue : cette enceinte améliore tout ce qu'elle diffuse.
 
Et trop cool ! d'être libéré à nouveau de cette obligation de position d'écoute...

Test Harman Kardon Onyx 8

 

Il y a quelques années, j'étais fan de l'enceinte stéréo Harman Kardon Onyx (version 4 à l'époque). J'ai donné mon Onyx à mon fils il y à 3 ans et il l'utilise toujours pour sonoriser son appartement.
 
Mais j'avais vraiment envie de tester les nouvelles versions, et en particulier la dernière : l'Onyx V8. Le besoin de remplacer le matériel de mon salon m'en donne l'occasion.
 


 
 
L'Onyx, c'est :
  • Assez petit, peu ecombrant
  • Très lourd
  • Super bien fabriqué, Arceau saturnien en aluminium massif, revetement antistatique gris antracite : high-end
  • Connectivité : BT 5.2 et analogique pour y connecter un récepteur Wifi/Airplay par exemple
  • Calibration room-modeling (automatique, non désactivable)
  • Un design iconique : depuis 2007 cette série fait partie des designs "cultes" comme d'autres designs de l'histoire de l'audio. D'ailleurs ce modèle (V8) revient au design original de 2007 avec l'arceau façon Saturne.
En pratique ça sonne vraiment bien, sans avoir la puissance et l'ampleur d'une B&W Zeppelin ou d'une Technics Ottava, mais on n'est pas loin derrière. 
 
C'est très puissant pour la taille : largement assez pour sonoriser un living de 60m2 sans dépasser 50% du volume possible, et donc sans la moindre distorsion. Distorsion qui est à peine perceptible à fond.
 
Les mediums sont particulièrement agréables, les aigus asez soyeux et peu fatigants, les basses ont une extension parfaitement bien gérée à environ 50Hz. L'enceinte sonne bien quel que soit le style de musique, et particulièrement bien sur le Jazz et l'orchestre. 
 
Mention spéciale pour la scène stéréo : l'une des plus large que j'ai rencontré (c'est un poil moins large que la Zeppelin, mais plus large que la grande majorité des enceintes stéréo radiales du marché). Ca spatialise plutôt en "largeur" qu'en "profondeur", je pense qu'on ne peur pas faire mieux avec 1 large bande et 2 tweeters.


  


C'est une enceinte résidentielle, certes, mais elle est aussi "transportable", elle a une batterie : donc on peut la bouger sur la terrasse pendant quelques heures si besoin d'animer une soiréée d'été.
 
 
J'adorais cette enceinte il y a 6 ans : je persiste et signe.